Selon nos informations, la Banque mondiale aurait suspendu à son tour ses décaissements à plusieurs institutions de l’État de Djibouti. Cette suspension serait intervenue il y a deux mois.
Les institutions étatiques auxquelles cette suspension aurait été infligée seraient notamment le ministère de la santé, le ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle ainsi que le ministère de l’agriculture. Ce sont des projets en cours dans ces différents ministères qui auraient été visés par la mesure de suspension de la Banque mondiale.
Sur les raisons de cette suspension, nous apprenons que l’institution de Breton Woods aurait réagi au fait que l’État de Djibouti n’aurait pas honoré plusieurs échéances de remboursement de prêts initialement contractés auprès d’elle. Le montant des échéances impayées par le budget de l’État, c’est-à-dire par le ministère du budget, s’élèverait à quelque 750 millions de francs Djibouti.
La suspension serait donc une mesure de rétorsion à une défaillance inacceptable du gouvernement d’un certain Ismail Omar Guelleh.
Après le Fonds arabe de développement économique et social (FADES) qui, comme nous l’avons récemment écrit, aurait suspendu ses décaissements depuis quatre mois, c’est la Banque mondiale qui se serait ainsi vue contrainte de prendre une mesure extrême contre la mal-gouvernance du régime corrompu d’un certain Ismail Omar Guelleh. A suivre de près.