Lettre au Président de la République, Ismail Omar Guelleh
Monsieur,
Nous vous écrivons cette lettre pour exprimer notre profonde inquiétude et frustration concernant le traitement injuste qu’a subi Dr. Said Djama Dirie, un professeur très respecté à l’Université de Djibouti. Nous le rencontrons souvent en ville et il nous dit avoir fait tout mais n’a pas eu encore justice mais est convaincu de l’obtenir un jour. L’Université de Djibouti, pour le remercier, l’a licencié sans aucune raison et a cessé de lui verser son salaire. Nous croyons que son cas mérite votre attention et votre intervention immédiates.
Dr. Said Djama a été un éducateur dévoué et exemplaire à l’université pendant plus d’une décennie. Cependant, sa quête incessante de justice et de traitement équitable a été accueillie par l’indifférence et les mauvais traitements de l’administration universitaire, en particulier du président, Dr. Djama Mohamed.
Malgré ses contributions inestimables à l’institution, Dr. Said Djama a rencontré de nombreux obstacles et actes de discrimination. Tout a commencé lorsque le président de l’université lui a proposé qu’il cesse d’enseigner et reçoive son salaire complet. Dr. Said Djama a exprimé sa préférence pour continuer à éduquer ses étudiants. Finalement, après plusieurs demandes de la part du président de l’université, Dr Said Djama a accepté d’enseigner une heure par semaine pour tester l’étendue de ce désir persistant de l’écarter de l’université. Cet arrangement a été plus tard modifie à sa demande à deux heures de cours par le Doyen, Dr Abdourahman Yacin. Le test c’est avéré une réalité et Dr Said Djama a proposé par la suite au président de l’université le payement de ses cotisations à la CNSS pour partir en retraite. L’université de Djibouti n’a pas payé ses cotisations et son salaire a été brusquement interrompu en février 2018, sans raison justifiable ni processus légal.
Nous trouvons profondément troublant que le président de l’université, Dr. Djama Mohamed, sans avoir l’autorité pour le faire, ait écrit une lettre à la CNSS, demandant le 25 décembre 2017, une retraite anticipée pour Dr. Said Djama à partir de janvier 2018. La CNSS a rapidement précisé qu’une telle décision nécessite une décision ministérielle ou un décret présidentiel, qui faisait défaut dans ce cas. Les actions du président, le Dr. Djama Mohamed, démontrent non seulement un abus de pouvoir, mais aussi un mépris total pour le respect du processus légal et les droits d’un membre éminent de la communauté universitaire.
Malgré les efforts persistants de Dr. Said Djama pour rechercher la justice et résoudre ce problème en interne, ses appels sont restés sans réponse au sein de l’administration universitaire. L’inaction de l’université et son refus de traiter ses préoccupations l’ont laissé sans moyen de subsistance et ont entravé sa capacité à fournir son expertise précieuse à ses étudiants, qui pourraient bénéficier grandement de ses enseignements.
Nous vous implorons, en tant que Président de la République, d’intervenir dans cette affaire et de veiller à ce que justice soit rendue. Nous vous exhortons à enquêter sur les actions du président, Dr. Djama Mohamed, et à le tenir responsable de l’abus de pouvoir et des mauvais traitements infligés au Dr. Said Djama. De plus, nous vous demandons de réintégrer le Dr. Said Djama dans son poste d’enseignant à l’université, car ses connaissances et son expertise sont inestimables pour le système éducatif à Djibouti.
Nous sommes fermement convaincus que la recherche de la justice et de l’équité est essentielle aux principes d’une société démocratique. Nous avons confiance en votre engagement à défendre ces valeurs et votre dévouement à assurer le bien-être de tous les citoyens, y compris les éducateurs respectés tels que Dr. Said Djama Dirie.
Nous vous remercions de votre attention portée à cette question urgente.
Cordialement,
Anciens étudiants concernés