Dans le monde complexe du renseignement en Corne de l’Afrique, une affaire récente impliquant Mustafe Mohamed Hassan, le directeur de l’Agence nationale de renseignement (NIA) du Somaliland, a mis en lumière les enjeux géopolitiques et les luttes d’influence dans la région. Cette affaire, marquée par des révélations surprenantes et des manœuvres d’espionnage, soulève de nombreuses questions sur les relations entre les services de renseignement, les gouvernements et les puissances étrangères dans cette partie du monde. https://www.niasomaliland.com
Qui est Mustafe Mohamed Hassan ?
Mustafe Mohamed Hassan est un personnage clé dans le paysage du renseignement en Corne de l’Afrique. Nommé en 2022 à la tête de l’Agence nationale de renseignement (NIA) du Somaliland, un État autoproclamé indépendant mais non reconnu internationalement, Hassan a un parcours atypique qui soulève de nombreuses interrogations.
Un parcours marqué par l’ambition.
Avant d’occuper ce poste prestigieux, Hassan a connu une carrière mouvementée, marquée par plusieurs tentatives d’intégrer les services de renseignement de différents pays de la région. En 2015, il a rencontré Faysal Cali Warabe, leader du parti de l’opposition UCID au Somaliland, à l’hôtel Kempinski de Djibouti. Lors de cette rencontre, Hassan a sollicité le soutien de Warabe pour devenir directeur de la NIA du Somaliland, une démarche qui témoigne de son ambition précoce d’occuper des postes de haut niveau dans le renseignement.
N’ayant pas réussi à obtenir le poste au Somaliland à cette époque, Hassan s’est tourné vers Mogadiscio en 2016, tentant d’occuper une position de responsabilité dans les services de renseignement somaliens. Cette période à Mogadiscio est marquée par une anecdote révélatrice : Hassan portait constamment un t-shirt aux couleurs du drapeau somalien, illustrant sa volonté de travailler pour un état somalien uni et de gagner la confiance des autorités somaliennes.
Des liens étroits avec Djibouti.
Entre 2015 et 2022, Mustafe Mohamed Hassan a entretenu des relations étroites avec l’ancien directeur de la police nationale de Djibouti, le colonel Abdillahi Abdi Farah. Ces liens se sont manifestés de plusieurs manières :
- Rencontres régulières : Hassan était fréquemment vu en compagnie du colonel Farah, notamment lors de séances de khat à Nagad, une pratique sociale courante dans la région.
- Privilèges exceptionnels : Malgré l’absence de poste officiel, Hassan bénéficiait de privilèges inhabituels, comme l’accès au salon VIP de l’aéroport de Djibouti, sur recommandation du colonel Farah.
- Proximité familiale : Hassan était souvent aperçu dans la voiture de Hagar Abdillahi Abdi, le fils du colonel Abdillahi Abdi Farah, suggérant des liens dépassant le cadre professionnel.
Ces relations privilégiées ont suscité des soupçons au sein de certains cercles de pouvoir à Djibouti. Des membres de la garde républicaine, proches du colonel Mohamed Djama Doualeh, ont émis l’hypothèse que Hassan pourrait être un « missionnaire spécial » agissant pour le compte du colonel Farah.
L’ascension à la tête de la NIA
L’année 2022 marque un tournant dans la carrière de Mustafe Mohamed Hassan avec sa nomination à la tête de l’Agence nationale de renseignement du Somaliland. Cette nomination semble avoir été facilitée par l’influence du colonel Abdillahi Abdi Farah, qui entretenait des relations de haut niveau avec l’État autoproclamé du Somaliland.
Dès sa prise de fonction, Hassan s’est distingué par sa capacité à fournir des informations sensibles et de haut niveau, démontrant une connaissance approfondie des enjeux régionaux et internationaux. Cette aptitude a rapidement attiré l’attention de divers acteurs, tant régionaux qu’internationaux, sur le nouveau directeur de la NIA du Somaliland.
Le piège tendu à Mustafe Mohamed Hassan et à la NIA.
L’affaire prend une tournure dramatique avec la révélation d’un piège sophistiqué tendu à Mustafe Mohamed Hassan et à l’Agence nationale de renseignement du Somaliland. Cette opération, qui semble avoir été orchestrée par le régime djiboutien, met en lumière les tensions et les jeux d’influence dans la région.
L’opération d’espionnage et d’écoute.
Selon des sources proches de la famille du président de Djibouti, le régime djiboutien aurait réussi un coup majeur contre l’agence de renseignement du Somaliland. L’opération aurait été menée avec l’aide d’un certain « Ina-Aw-Siciid ».
Les détails de l’opération sont les suivants :
- Infiltration technologique : Des équipements d’écoute de fabrication chinoise ont été installés dans les bureaux de la NIA du Somaliland, y compris dans celui de Mustafe Mohamed Hassan.
- Corruption interne : Deux jeunes agents de la NIA auraient été financés par Ina-Aw-Siciid pour faciliter l’installation de ces dispositifs d’écoute.
- Cyberattaque : Des ordinateurs de l’agence de renseignement du Somaliland auraient été infectés par une clé USB préparée à Djibouti, permettant potentiellement l’accès à des données sensibles.
- Collecte massive de données : L’opération aurait permis de récupérer des enregistrements audio et vidéo de haute importance stratégique.
Diffusion des informations.
Une fois les informations collectées, le régime djiboutien aurait procédé à une diffusion stratégique :
- Transmission aux services occidentaux : Les enregistrements auraient été partagés avec des services de renseignement et de contre-espionnage de pays occidentaux, potentiellement pour gagner des faveurs diplomatiques ou renforcer des alliances.
- Publication sur les réseaux sociaux : Certaines informations auraient été délibérément divulguées sur les réseaux sociaux, probablement dans le but de discréditer Mustafe Mohamed Hassan et l’agence de renseignement du Somaliland.
L’enregistrement compromettant.
L’un des éléments clés de cette affaire est la diffusion d’un enregistrement audio d’environ 30 minutes, mettant en scène une conversation entre Mustafe Mohamed Hassan et Mohamud Hashi Abdi, un homme politique influent du Somaliland. Cet enregistrement, largement partagé sur les réseaux sociaux, notamment sur la chaîne YouTube de « Mustaf Maax », révèle des informations potentiellement compromettantes.
Dans cette conversation, plusieurs points importants sont abordés :
- Félicitations et encouragements : Mohamud Hashi Abdi félicite Mustafe Mohamed Hassan pour son travail, soulignant son indépendance vis-à-vis du président du Somaliland, Musse Bihi Abdi.
- Révélations sur le passé : Mustafe Mohamed Hassan évoque son expérience aux États-Unis, en Afghanistan et en Irak, ainsi que son travail pour la NSA (National Security Agency) américaine.
- Informations sensibles : Mustafe Mohamed Hassan affirme avoir eu accès à des écoutes téléphoniques de politiciens du Somaliland, y compris lorsqu’ils étaient à Djibouti.
- Analyse géopolitique : La conversation aborde des sujets tels que les stratégies des clans Darood et Hawiye, ainsi que les actions de l’ancien président somalien Mohamed Abdullahi Farmajo.
- Allégations graves : Hassan mentionne des assassinats planifiés sous le régime de Farmajo, citant le chiffre de 1900 personnes tuées.
Cette fuite d’informations soulève de nombreuses questions sur la sécurité des communications au sein de la NIA du Somaliland et sur les implications potentielles pour les relations régionales.
Le passé américain de Mustafe Mohamed Hassan.
L’un des aspects les plus intrigants de cette affaire concerne le passé de Mustafe Mohamed Hassan aux États-Unis et son prétendu travail pour les services de renseignement américains. Ces révélations, si elles sont avérées, pourraient avoir des implications majeures pour la sécurité régionale et les relations internationales.
Carrière aux États-Unis.
Selon ses propres déclarations dans l’enregistrement divulgué, Mustafe Mohamed Hassan aurait :
- Vécu 25 ans à New York, suggérant une longue période d’immersion dans la société américaine.
- Travaillé pour la NSA (National Security Agency), l’une des agences de renseignement les plus puissantes des États-Unis.
- Participé à des opérations en Afghanistan et en Irak, deux théâtres majeurs des interventions militaires américaines au début du 21e siècle.
Activités de renseignement alléguées.
Hassan affirme avoir été impliqué dans plusieurs activités sensibles :
- Surveillance des politiciens du Somaliland : Il prétend avoir eu accès à des écoutes téléphoniques de responsables politiques, y compris lorsqu’ils se trouvaient à Djibouti.
- Analyse approfondie de la situation politique en Somalie : Hassan mentionne l’existence d’un « livre épais » produit par la CIA sur la situation politique au Somaliland.
- Surveillance de hauts responsables somaliens : Il affirme avoir intercepté des communications de l’ancien président somalien Mohamed Abdullahi Farmajo.
Informations sensibles révélées.
Parmi les révélations les plus marquantes attribuées à Mustafe Mohamed Hassan, on peut citer :
- Stratégies politiques régionales : Il évoque les tentatives de Farmajo d’unifier le clan Darood et ses difficultés à contrôler la faction Majerteen.
- Allégations d’assassinats politiques : Hassan affirme que sous le régime de Farmajo, 1900 personnes auraient été assassinées dans le cadre d’opérations planifiées.
- Dynamiques claniques : Il analyse les stratégies des clans Darood et Hawiye, soulignant leur influence sur la politique régionale.
- Critiques de la classe politique du Somaliland : Hassan reproche aux politiciens du Somaliland de se concentrer sur la conquête du pouvoir plutôt que sur la reconnaissance internationale de l’État autoproclamé.
Ces révélations, si elles sont authentiques, témoignent d’une connaissance approfondie des dynamiques politiques et sécuritaires de la Corne de l’Afrique, acquise potentiellement grâce à son travail pour les services de renseignement américains.
Implications potentielles pour Mustafe Mohamed Hassan.
Les révélations faites par Mustafe Mohamed Hassan, qu’elles soient volontaires ou obtenues par le biais d’écoutes illégales, pourraient avoir des conséquences significatives sur sa carrière et sa sécurité personnelle.
Risques professionnels.
- Perte de crédibilité : La divulgation d’informations confidentielles pourrait sérieusement entamer la confiance placée en Hassan par les autorités du Somaliland et d’autres acteurs régionaux.
- Remise en question de sa loyauté : Ses révélations sur les écoutes de renseignement américains pourraient soulever des doutes quant à sa loyauté envers le Somaliland.
- Pression diplomatique : Les révélations concernant la surveillance de politiciens étrangers pourraient entraîner des tensions diplomatiques, mettant Hassan dans une position délicate.
Risques sécuritaires.
- Menaces personnelles : Les allégations d’assassinats politiques et d’autres activités sensibles pourraient faire de Hassan une cible pour divers groupes ou individus mentionnés.
- Poursuites judiciaires : La divulgation d’informations classifiées, si elle est avérée, pourrait exposer Hassan à des poursuites judiciaires, tant au Somaliland qu’aux États-Unis.
- Surveillance accrue : Il est probable que Hassan fasse désormais l’objet d’une surveillance étroite de la part de multiples services de renseignement régionaux et internationaux.
Impact sur les relations régionales.
- Méfiance des partenaires : D’autres pays de la région pourraient devenir plus méfiants dans leurs interactions avec le Somaliland et sa NIA.
- Remise en question des accords de coopération : Les partenariats existants en matière de renseignement et de sécurité pourraient être réévalués à la lumière de ces révélations.
Conséquences pour le Somaliland.
- Affaiblissement de la position diplomatique : Ces révélations pourraient compromettre les efforts du Somaliland pour obtenir une reconnaissance internationale.
- Restructuration potentielle des services de renseignement : L’affaire pourrait conduire à une refonte de la NIA et de ses procédures de sécurité.
- Crise politique interne : L’incident pourrait exacerber les tensions politiques au sein du Somaliland, notamment entre le gouvernement et l’opposition.
Les motivations de Djibouti pour espionner la NIA du Somaliland.
L’opération d’espionnage menée par le régime djiboutien contre l’Agence nationale de renseignement du Somaliland soulève de nombreuses questions sur les motivations de Djibouti. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette action audacieuse :
- Concurrence géopolitique régionale
Djibouti et le Somaliland, bien que ce dernier ne soit pas reconnu internationalement, sont en concurrence pour l’influence régionale dans la Corne de l’Afrique. Les motivations de Djibouti pourraient inclure :
– Surveillance des ambitions du Somaliland : Djibouti cherche probablement à anticiper les mouvements diplomatiques et stratégiques du Somaliland, notamment ses efforts pour obtenir une reconnaissance internationale.
– Contrôle des flux d’information : En ayant accès aux renseignements du Somaliland, Djibouti peut mieux comprendre et potentiellement influencer les dynamiques régionales.
– Préservation de son statut : Djibouti, qui abrite plusieurs bases militaires étrangères, pourrait chercher à maintenir sa position privilégiée.
Hassan Cher
The English translation of the article in French.
Djibouti/Somaliland: espionage operation against Somaliland’s National Intelligence Agency (NIA).
In the complex world of intelligence in the Horn of Africa, a recent case involving Mustafe Mohamed Hassan, the director of Somaliland’s National Intelligence Agency (NIA), has highlighted the geopolitical stakes and struggles for influence in the region. This affair, marked by surprising revelations and espionage maneuvers, raises many questions about relations between intelligence services, governments and foreign powers in this part of the world. https://www.niasomaliland.com
Who is Mustafe Mohamed Hassan?
Mustafe Mohamed Hassan is a key figure in the Horn of Africa’s intelligence landscape. Appointed in 2022 to head the National Intelligence Agency (NIA) of Somaliland, a self-proclaimed independent but not internationally recognized state, Hassan’s atypical career path raises many questions.
A career marked by ambition.
Before taking up this prestigious post, Hassan had an eventful career, marked by several attempts to join the intelligence services of different countries in the region. In 2015, he met Faysal Cali Warabe, leader of the UCID opposition party in Somaliland, at the Kempinski Hotel in Djibouti. At this meeting, Hassan solicited Warabe’s support to become director of Somaliland’s NIA, a move indicative of his early ambition to occupy high-level intelligence positions.
Having failed to secure the position in Somaliland at the time, Hassan turned to Mogadishu in 2016, attempting to hold a position of responsibility in Somali intelligence. This period in Mogadishu is marked by a revealing anecdote: Hassan constantly wore a T-shirt in the colors of the Somali flag, illustrating his desire to work for a united Somali state and win the trust of the Somali authorities.
Close ties with Djibouti.
Between 2015 and 2022, Mustafe Mohamed Hassan enjoyed a close relationship with Djibouti’s former national police director, Colonel Abdillahi Abdi Farah. These ties manifested themselves in several ways:
- Regular meetings: Hassan was frequently seen in the company of Colonel Farah, notably during khat sessions in Nagad, a common social practice in the region.
- Exceptional privileges: Despite the absence of an official position, Hassan enjoyed unusual privileges, such as access to the VIP lounge at Djibouti airport, on the recommendation of Colonel Farah.
- Family proximity: Hassan was often seen in the car of Hagar Abdillahi Abdi, the son of Colonel Abdillahi Abdi Farah, suggesting ties that went beyond the professional sphere.
These privileged relationships raised suspicions in certain circles of power in Djibouti. Members of the Republican Guard close to Colonel Mohamed Djama Doualeh speculated that Hassan might be a “special missionary” acting on behalf of Colonel Farah.
The rise to the top of the NIA
The year 2022 marked a turning point in Mustafe Mohamed Hassan’s career with his appointment as head of the Somaliland National Intelligence Agency. This appointment seems to have been facilitated by the influence of Colonel Abdillahi Abdi Farah, who maintained high-level relations with the self-proclaimed state of Somaliland.
From the moment he took up his post, Hassan distinguished himself by his ability to provide sensitive, high-level information, demonstrating an in-depth knowledge of regional and international issues. This ability quickly drew the attention of various actors, both regional and international, to Somaliland’s new NIA Director.
The trap set for Mustafe Mohamed Hassan and the NIA.
The affair took a dramatic turn with the revelation of a sophisticated trap set for Mustafe Mohamed Hassan and the Somaliland National Intelligence Agency. The operation, which appears to have been orchestrated by the Djiboutian regime, highlights the tensions and influence games in the region.
The spying and bugging operation.
According to sources close to the family of the President of Djibouti, the Djiboutian regime has pulled off a major coup against the Somaliland intelligence agency. The operation was carried out with the help of a certain “Ina-Aw-Siciid”.
Details of the operation are as follows:
- Technological infiltration: Chinese-made eavesdropping equipment was installed in the Somaliland NIA offices, including that of Mustafe Mohamed Hassan.
- Internal corruption: Two young NIA agents were allegedly financed by Ina-Aw-Siciid to facilitate the installation of these listening devices.
- Cyber-attack: Somaliland intelligence agency computers were infected by a USB key prepared in Djibouti, potentially allowing access to sensitive data.
- Massive data collection: The operation is said to have recovered audio and video recordings of high strategic importance.
Dissemination of information.
Once the information had been collected, the Djibouti regime would have proceeded with strategic dissemination:
- Transmission to Western services: The recordings were allegedly shared with intelligence and counter-intelligence services in Western countries, potentially to win diplomatic favors or strengthen alliances.
- Publication on social networks: Certain information was deliberately leaked on social networks, probably with the aim of discrediting Mustafe Mohamed Hassan and the Somaliland intelligence agency.
The compromising recording.
One of the key elements of this case is the broadcasting of a 30-minute audio recording of a conversation between Mustafe Mohamed Hassan and Mohamud Hashi Abdi, an influential Somaliland politician. This recording, widely shared on social networks, notably on the “Mustaf Maax” YouTube channel, reveals potentially compromising information.
In this conversation, several important points are addressed:
- Congratulations and encouragement: Mohamud Hashi Abdi congratulates Mustafe Mohamed Hassan on his work, emphasizing his independence from Somaliland’s president, Musse Bihi Abdi.
- Revelations about the past: Mustafe Mohamed Hassan talks about his experience in the USA, Afghanistan and Iraq, as well as his work for the US National Security Agency (NSA).
- Sensitive information: Mustafe Mohamed Hassan claims to have had access to phone taps on Somaliland politicians, including when they were in Djibouti.
- Geopolitical analysis: The conversation touches on topics such as the strategies of the Darood and Hawiye clans, as well as the actions of former Somali president Mohamed Abdullahi Farmajo.
- Serious allegations: Hassan mentions planned assassinations under the Farmajo regime, citing the figure of 1900 people killed.
This leak of information raises many questions about the security of communications within Somaliland’s NIA and the potential implications for regional relations.
Mustafe Mohamed Hassan’s American past.
One of the most intriguing aspects of this case concerns Mustafe Mohamed Hassan’s past in the USA and his alleged work for US intelligence services. These revelations, if true, could have major implications for regional security and international relations.
Career in the USA.
According to his own statements in the leaked recording, Mustafe Mohamed Hassan would have :
- Lived in New York for 25 years, suggesting a long period of immersion in American society.
- Worked for the NSA (National Security Agency), one of the United States’ most powerful intelligence agencies.
- Participated in operations in Afghanistan and Iraq, two major theaters of U.S. military intervention in the early 21st century.
Alleged intelligence activities
Hassan claims to have been involved in several sensitive activities:
- Surveillance of Somaliland politicians: He claims to have had access to wiretaps of politicians, including when they were in Djibouti.
- In-depth analysis of the political situation in Somalia: Hassan mentions the existence of a “thick book” produced by the CIA on the political situation in Somaliland.
- Surveillance of high-ranking Somali officials: He claims to have intercepted communications from former Somali president Mohamed Abdullahi Farmajo.
Sensitive information revealed.
Some of the most significant revelations attributed to Mustafe Mohamed Hassan include:
- Regional political strategies: He discusses Farmajo’s attempts to unify the Darood clan and his difficulties in controlling the Majerteen faction.
- Allegations of political assassinations: Hassan claims that under Farmajo’s regime, 1,900 people were assassinated as part of planned operations.
- Clan dynamics: He analyzes the strategies of the Darood and Hawiye clans, highlighting their influence on regional politics.
- Criticism of Somaliland’s political class: Hassan criticizes Somaliland’s politicians for focusing on the conquest of power rather than international recognition of the self-proclaimed state.
These revelations, if true, testify to an in-depth knowledge of the political and security dynamics of the Horn of Africa, acquired potentially through his work for US intelligence services.
Potential implications for Mustafe Mohamed Hassan.
Revelations made by Mustafe Mohamed Hassan, whether voluntary or obtained through illegal wiretapping, could have significant consequences for his career and personal security.
Professional risks.
- Loss of credibility: The disclosure of confidential information could seriously undermine the trust placed in Hassan by the Somaliland authorities and other regional players.
- Questioning his loyalty: His revelations about US intelligence tapping could raise doubts about his loyalty to Somaliland.
- Diplomatic pressure: Revelations about surveillance of foreign politicians could lead to diplomatic tensions, putting Hassan in a delicate position.
Security risks.
- Personal threats: Allegations of political assassinations and other sensitive activities could make Hassan a target for various groups or individuals mentioned.
- Legal proceedings: The disclosure of classified information, if proven, could expose Hassan to legal proceedings, both in Somaliland and in the USA.
- Increased surveillance: Hassan is now likely to be closely monitored by multiple regional and international intelligence services.
Impact on regional relations.
- Distrust of partners: Other countries in the region may become more distrustful of Somaliland and its NIA.
- Cooperation agreements called into question: Existing intelligence and security partnerships could be reassessed in the light of these revelations.
Consequences for Somaliland.
- Weakened diplomatic position: These revelations could compromise Somaliland’s efforts to gain international recognition.
- Potential restructuring of intelligence services: The case could lead to an overhaul of the NIA and its security procedures.
- Internal political crisis: The incident could exacerbate political tensions within Somaliland, particularly between the government and the opposition.
Djibouti’s motives for spying on Somaliland’s NIA.
The Djiboutian regime’s espionage operation against Somaliland’s National Intelligence Agency raises many questions about Djibouti’s motives. Several factors may explain this bold action:
- Regional geopolitical competition
Djibouti and Somaliland, although the latter is not recognized internationally, compete for regional influence in the Horn of Africa. Djibouti’s motivations could include:
– Monitoring Somaliland’s ambitions: Djibouti probably seeks to anticipate Somaliland’s diplomatic and strategic moves, including its efforts to gain international recognition.
– Controlling information flows: With access to Somaliland’s intelligence, Djibouti can better understand and potentially influence regional dynamics.
– Preserving its status: Djibouti, home to several foreign military bases, may seek to maintain its privileged position.
Hassan Cher
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