La manipulation par victimisation du régime mafieux de Djibouti qui accuse l’Occident est une stratégie utilisée pour détourner l’attention des problèmes internes et consolider le pouvoir. En se positionnant comme victimes des interventions, des politiques ou des conspirations occidentales, ce régime mafieux cherche à renforcer le sentiment nationaliste, à légitimer leur gouvernance, et à détourner les critiques internes. En blâmant les puissances étrangères, le régime d’Ismaël Omar Guelleh détourne l’attention des problèmes internes tels que la corruption, les trafics des drogues, les trafics d’armes, les trafics d’être humain, la mauvaise gestion et les violations des droits humains, et évite de rendre des comptes à sa propre population.
Le président Ismaël Omar Guelleh qui utilise cette technique, depuis quelques années, se positionne comme étant attaqué ou persécuté de manière injuste par des ennemis puissants, que ce soit des institutions, des médias, des adversaires politiques ou des entités étrangères. Ce narratif de persécution crée une image de courage et de résilience face à l’oppression.
Guelleh est un spécialiste de la manipulation par victimisation qui sait profiter des situations.
Tension entre la France et l’Azerbaïdjan.
La France, en tant que coprésidente du Groupe de Minsk de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), joue un rôle diplomatique dans les efforts de médiation du conflit. Le Groupe de Minsk, créé en 1992, vise à trouver une solution pacifique au conflit du Haut-Karabagh.
La France a traditionnellement eu des relations étroites avec l’Arménie, en partie en raison de la présence d’une importante diaspora arménienne en France. Les autorités françaises ont exprimé à plusieurs reprises leur soutien à l’Arménie, ce qui a été perçu par l’Azerbaïdjan comme un biais.
Les tensions ont été exacerbées par des déclarations et des résolutions politiques en France. En novembre 2020, le Sénat français a adopté une résolution non contraignante appelant le gouvernement à reconnaître la République autoproclamée du Haut-Karabagh, ce qui a provoqué une réaction négative de l’Azerbaïdjan.
Le gouvernement azerbaïdjanais a accusé la France de prendre parti pour l’Arménie et de ne pas agir en tant que médiateur impartial. Bakou a critiqué Paris pour ses positions publiques et ses actions perçues comme favorisant l’Arménie. Des incidents diplomatiques ont également marqué les relations bilatérales, avec des déclarations critiques échangées entre les responsables français et azerbaïdjanais.
Le 22 décembre 2023, Ismael Omar Guelleh a envoyé à Bakou une jeune cooptée de son parlement monocolore pour jouer la victime de l’impérialisme de la France auprès de l’Azerbaïdjan.
La jeune émissaire de Guelleh à Bakou, madame Ilaya Ismael Guedi, membre de l’Assemblée nationale de la République de Djibouti et chef du Groupe d’amitié parlementaire Djibouti-Azerbaïdjan, a tenu les propos suivants lors de la conférence internationale « Dialogues sur la décolonisation : Héritage, défis et progrès » qui s’est tenue à Bakou : « sous prétexte de propagation de la civilisation, la France a en fait cherché à établir sa domination en Afrique ». (Djibouti representative: France has always sought to establish dominance in Africa – xalqqazeti.az –)
L’Afrique de l’Ouest.
L’actuel ambassadeur de Djibouti à Addis-Abeba a eu l’ordre de renforcer les relations politiques et militaires avec les nouveaux pouvoirs de Niger, de Mali et de Burkina Faso.
De l’autre côté, Ismael Omar Guelleh fait tout pour pousser le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko à contribuer à une compagne africaine anti-France.
Comme d’habitude, Ismael Omar Guelleh travaille sur son nouveau projet en catimini et en se cachant derrière d’autres leaders politiques, des institutions ou des pays.
Hassan Cher
The English translation of the article in French.
Djibouti/France: Ismaël Omar Guelleh’s covert anti-French campaign
The Djibouti mafia regime’s victimisation of the West is a strategy used to divert attention from internal problems and consolidate power. By positioning themselves as victims of Western interventions, policies or conspiracies, the mafia regime seeks to reinforce nationalist sentiment, legitimise their governance and deflect domestic criticism. By blaming foreign powers, Ismaël Omar Guelleh’s regime diverts attention from internal problems such as corruption, drug trafficking, arms trafficking, human trafficking, mismanagement and human rights violations, and avoids being accountable to its own people.
President Ismaël Omar Guelleh, who has been using this technique for several years, positions himself as being unfairly attacked or persecuted by powerful enemies, be they institutions, the media, political adversaries or foreign entities. This narrative of persecution creates an image of courage and resilience in the face of oppression.
Guelleh is a specialist in manipulation through victimisation who knows how to take advantage of situations.
Tension between France and Azerbaijan.
France, as co-chair of the OSCE (Organisation for Security and Cooperation in Europe) Minsk Group, is playing a diplomatic role in efforts to mediate the conflict. The Minsk Group, set up in 1992, aims to find a peaceful solution to the Nagorno-Karabakh conflict.
France has traditionally had close relations with Armenia, partly due to the presence of a large Armenian diaspora in France. The French authorities have repeatedly expressed their support for Armenia, which has been perceived by Azerbaijan as a bias.
Tensions have been exacerbated by political statements and resolutions in France. In November 2020, the French Senate passed a non-binding resolution calling on the government to recognise the self-proclaimed Nagorno-Karabakh Republic, which provoked a negative reaction from Azerbaijan.
The Azerbaijani government accused France of siding with Armenia and not acting as an impartial mediator. Baku criticised Paris for its public positions and actions perceived as favouring Armenia. Diplomatic incidents have also marked bilateral relations, with critical statements exchanged between French and Azerbaijani officials.
On 22 December 2023, Ismael Omar Guelleh sent a young woman co-opted from his monocoloured parliament to Baku to play the victim of French imperialism in Azerbaijan.
Guelleh’s young emissary in Baku, Madame Ilaya Ismael Guedi, a member of the National Assembly of the Republic of Djibouti and head of the Djibouti-Azerbaijan Parliamentary Friendship Group, made the following remarks at the international conference « Dialogues on Decolonisation: Legacy, Challenges and Progress » held in Baku: « Under the pretext of spreading civilisation, France has in fact sought to establish its domination in Africa ». (Djibouti representative: France has always sought to establish dominance in Africa – xalqqazeti.az –)
West Africa.
Djibouti’s current ambassador in Addis Ababa has been instructed to strengthen political and military relations with the new powers in Niger, Mali and Burkina Faso.
On the other hand, Ismael Omar Guelleh is doing everything he can to push President Bassirou Diomaye Faye and Prime Minister Ousmane Sonko to contribute to an African anti-France campaign.
As usual, Ismael Omar Guelleh is working on his new project on the sly, hiding behind other political leaders, institutions or countries.
Hassan Cher
Share