Selon certaines sources, le peu recommandable gendre du vieil autocrate Ismail Omar Guelleh (IOG), un certain Tommy Tayoro Nyckoss, se serait récemment présenté à la direction de la Banque centrale de Djibouti, non loin du palais présidentiel. Il aurait demandé à voir le gouverneur de l’établissement, Ahmed Osman Ali, exigeant le virement sur un compte privé extérieur d’une somme de 20 millions de dollars américains d’argent public djiboutien. Surpris, le gouverneur aurait téléphoné à la belle-mère de l’individu et épouse d’IOG, Kadra Mahamoud Haïd, qui lui aurait dit de ne rien virer. Le vulgaire personnage aurait alors couvert d’injures le gouverneur et appelé séance tenante son épouse Fatouma-Awo Ismail Omar. Celle-ci se serait aussitôt plainte après de son autocrate de père qui aurait enjoint au gouverneur d’effectuer le virement.
Humilié et tête basse, le gouverneur Ahmed Osman Ali se serait exécuté sur le champ. Il aurait donné les instructions nécessaires à ses services pour que les 20 millions de dollars soient virés sur le compte indiqué par le peu recommandable Tommy, gendre d’Ismail et de Kadra.
Devant pareille situation, tout être humain normalement constitué aurait démissionné par réflexe de dignité. Or, l’idée n’aurait même pas effleuré Ahmed Osman Ali qui, murmure-t-on, se serait contenté de pleurnicher auprès de ses proches. Il est vrai qu’il n’est plus ce qu’il était. Le jeune cadre dynamique et capable d’indignation des années 1990 appartient au passé. Ahmed Osman Ali est devenu un rouage à part entière du système corrompu et corrupteur d’Ismail et de Kadra. Il s’est beaucoup enfoncé dans la gadoue depuis que, en 2013, il a été propulsé à la tête de la banque centrale, succédant au défunt Djama Mahamoud Haid, frère cadet de Kadra. Il est donc impliqué jusqu’au cou dans les malversations financières que mène le couple autocratique dans et à travers la Banque centrale. Bien entendu, il se sert au passage. Il aurait ainsi acquis une fortune que l’on dit considérable à l’échelle de Djibouti. Il serait notamment propriétaire foncier, actionnaire de sociétés et titulaire de compte bancaires garnis. ‘’C’est un individu bourré d’argent mal gagné’’, murmure-t-on.
Après quelques jours de silence forcé, ce fait de délinquance de l’inénarrable Tommy, le dernier en date, a fini par s’ébruiter et gagner certaines coulisses de Djibouti. Un nombre croissant de personnes en parlent depuis lors, ahuries par le comportement sans limites du couple Fatouma/Tommy et de leurs parents Ismail/Kadra.
Nos informations ajoutent que les 20 millions de dollars américains auraient été prélevés sur les loyers annuels des bases militaires étrangères installées à Djibouti. Nous vous tiendrons informés de cette affaire, si notre enquête parvient à du nouveau. A l’évidence, quiconque détenant une information avérée à ce sujet sera le bienvenu.