Lundi 25 mars 2024, tôt le matin, il a un peu plu à Djibouti-ville, la capitale djiboutienne. Dans le même temps, l’oued d’Ambouli, qui sépare la ville de sa banlieue Balbala, a connu un début de crue suite à des eaux dévalant des hauteurs du massif Ougoul. Cela a amplement suffi pour paralyser la populeuse capitale et lui donner des allures de ville sinistrée.
Les rues, les ruelles et de nombreuses habitations ont été inondées. Le courant de l’oued a commencé à emporter personnes et biens. Et aucun service de l’État n’était assez opérationnel pour leur venir au secours. Ni les hommes de la protection civile, si les soldats de l’armée djiboutienne, ni les agents des forces dites de l’ordre n’étaient en mesure d’intervenir efficacement. Il a fallu que, encore une fois, des soldats étrangers, en l’occurrence des militaires français, interviennent pour évacuer par hélicoptère les personnes emportées par l’oued. Ce, près de cinquante ans après l’indépendance du 27 Juin 1977. Incroyable mais vrai !
L’on déplore une personne disparue dans la crue de l’oued, bien que nous n’ayons pas pu obtenir l’identité de la victime. L’on déplore aussi des eaux stagnantes et des voies plus détruites que jamais. Toutes choses qui font le lit des maladies comme en témoignent les poussées de fièvres qui frappent les habitants de la capitale en ce moment.
Une illustration de plus, si besoin est, du bilan du régime d’Ismail Omar Guelleh.