Selon des informations concordantes que nous avons pu recueillir, le directeur de publication du journal gouvernemental La Nation, Fahim Ibrahim Ali, a été suspendu de ses fonctions et placé en résidence surveillée le 12 février dernier.
Entré comme pigiste au journal, après un parcours d’enseignant du primaire, ce sexagénaire et père de famille en avait été nommé directeur de publication par intérim en mars 2021, poste auquel il avait été confirmé il y a un an.
Sur les motifs de sa suspension et de mise en résidence surveillée, deux thèses sont avancées. Selon l’une d’elles, il lui serait reproché d’avoir publié une photo d’activité de l’autocrate Ismail Omar Guelleh qui n’aurait pas plu à ce dernier. Or, ajoute-t-on, il aurait obtenu le feu vert du service presse de la présidence pour diffuser l’image. Selon l’autre thèse, ce sont ses publications personnelles sur Facebook qui lui sont reprochées. Plus exactement, ce sont des publications critiquant le soutien inconditionnel de l’administration américaine à la guerre israélienne contre Gaza qui lui seraient reprochées.
En tout cas, cette manière de réduire au silence le journaliste Fahim Ibrahim Ali est bien douteuse. En l’absence de motifs fondés, sa suspension et son placement en résidence surveillée relèvent de l’arbitraire. N’est-ce pas, Monsieur le ministre de la communication, Radwan Abdillahi Bahdon ?