L’ancien président de la République fédérale de Somalie, Mohamed Abdullahi Mohamed dit Farmajo, est rentré dans son pays vendredi 1er mars 2024. Il l’a fait après une longue absence de 16 mois qu’il a passés pour partie en Turquie et pour l’autre partie au Qatar. Il est rentré dans la capitale, Mogadiscio.
Dans une courte déclaration qu’il a faite à cette occasion, il a affirmé qu’il entend contribuer au règlement de la question constitutionnelle qui est à l’ordre du jour parlementaire pour parachèvement et éventuelles modifications. Il a appelé tous les citoyens somaliens, en particulier le président de la République fédérale, les parlementaires et les présidents des États régionaux fédérés, à aborder cette question en privilégiant l’intérêt général. L’objectif final, a-t-il souligné, est de parvenir à un consensus national pour préserver l’unité et la concorde de la Nation. ‘’Il est dans notre intérêt à tous de rapprocher l’État du peuple somalien’’, a-t-il insisté.
L’ancien président a promis de s’adresser plus amplement à la Nation dans un avenir proche.
Ce retour et cette déclaration témoignent de l’importance que l’ancien président somalien, qui reste de loin la personnalité politique la plus populaire du pays, attache à la question cruciale de la constitution. Lui et bien d’autres acteurs somaliens, politiques ou non, ne sont pas satisfaits du projet de parachèvement et de révision de la constitution fédérale que le président Hassan Sheikh Mahamoud tente de faire adopter par le parlement fédéral. Ils le considèrent comme ouvrant la voie à une dérive autoritaire et à une nouvelle crise politique nationale. Ils rappellent que le pouvoir autoritaire est ce qui est responsable de l’effondrement de l’État central somalien et du long chaos qui a suivi.