On le sait, il existe une crise aiguë de logement à Djibouti. Trop nombreux sont les Djiboutiens qui n’ont pas accès au logement décent et survivent dans des conditions peu humaines. Pour s’en rendre compte, il suffit de sillonner les quartiers populaires et populeux de la capitale Djibouti-ville et d’ailleurs, là où survivent le plus grand nombre de Djiboutiens.
Pourtant, depuis l’accession de notre pays à l’indépendance, le 27 juin 1977, les gouvernants promettent du logement décent aux Djiboutiens. Quelques quartiers présentés comme sociaux ont été construits mais ils ont été attribués en location-vente à des personnes de la classe moyenne, elles aussi sans logement en propriété. Parmi ces quartiers, figurent la Cité Cheikh Osman, la Cité Cheik Moussa, ou encore les Cités dénommées Hodan I et II.
Il y a déjà plusieurs années, a été construite, aux abords de la banlieue populaire et populeuse Balbala de la capitale, une cité appelée Nassib. Elle comprend plusieurs centaines de logements qualifiés de sociaux.
A ce jour, plus de 300 de ces logements restent vides, car non attribués. Or, les besoins en logement sont à ce point criants que des familles quasiment sans abris s’entassent aux abords de Balbala.
Pourquoi donc ne pas attribuer ces logements de la Cité Nassib ? Sont-ils réservés et à qui ? La ministre du logement, Madame Amina Abdi Aden, doit des réponses aux trop nombreux Djiboutiens sans logement ? A suivre de près.