Les habitants de Doraleh vivent une terrible situation depuis que leur terroir a été choisi pour des projets de ports. En effet, non seulement ils ont été délogés de leur terre ancestrale au profit d’infrastructures portuaires, mais ils ont tiré très peu de ces réalisations. Que ce soit en termes d’emplois ou d’activités indépendantes, peu de bénéfices sont allés aux habitants de Doraleh. Ils n’ont même pas été relogés dans des conditions humaines.
‘’En guise de relogement, nous avons eu droit à une vingtaine d’abris sommaires en location-vente’’, a confié à La Voix de Djibouti un père de famille doralien. 20 abris seulement, alors qu’ils sont plusieurs milliers d’habitants. Et en location-vente, alors qu’ils sont d’autant plus démunis que leur écosystème a été détruit, laissant leur maigre bétail sans grand-chose à consommer.
Ces jours-ci, de nombreux Doraliens connaissent un nouveau déplacement forcé au profit d’un nouveau projet économique qui ne leur profite pas. Ils sont sommés de s’éloigner jusqu’au lieudit Abeesaley, dans la région du PK23. Ce, sans aucune aide. Il n’y a ni viabilisation du terrain affecté, ni aide à la construction des habitations, ni emplois, ni rien d’autre.
Mais pourquoi un tel acharnement contre ces habitants parmi les plus anciens de la région de la capitale ? Qu’ont-ils fait pour mériter un tel sort ? Pourquoi ne pas les installer à la Cité Nassib de Balbala où, selon nos informations, plus de 300 logements sont libres ? A qui sont-ils réservés, ces logements ? A suivre de très près.