Depuis 2017, la situation politique, sécuritaire, militaire, économique, juridique et administrative de la République fédérale de la Somalie s’améliore positivement et ainsi l’état fédéral de la Somalie arrive à renforce sa sécurité, sa juridiction et ses relations internationales.
Cette évolution positive de la situation de la Somalie n’est pas du gout de tout le monde et surtout ça va à l’encontre des intérêts de la mafia de l’Afrique de l’Est connue sous le nom de « Qawlaysato ».
Les renforcements portuaires et aéroportuaires et des frontières de la Somalie en général auront des répercussions négatives sur les activités illégales de la mafia Qawlaysato (trafics d’armes, de l’uranium, de drogues, d’être humain et de blanchiments d’argent, etc.).
Le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh, à son élection à la présidence de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) lors du sommet qui s’est tenu à Djibouti le 12 juin 2023, fait d’une pierre deux coups avec le projet de la future force navale éthiopienne d’Abiy Ahmed Ali. En facilitant le rapprochement entre Hargeisa et Addis-Abeba, Ismaël Omar Guelleh réussit à se débarrasser d’Abiy Ahmed Ali à qui il avait promis, dans un premier temps, d’octroi une base navale à la ville de Tadjoura pour la future force navale éthiopienne et dans un deuxièmement temps de détériorer la sécurité de la Somalie qui risque de rentrer en guerre avec la Somaliland et l’Éthiopie.
Ces genres des tensions et de déstabilisations sont la marque de fabrique d’Ismael Omar Guelleh, le maitre de la manipulation politique connu sous l’appellation de « Shidaarad Gerisa » avec ses dimensions régionales.
La preuve, élu à la présidence de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) lors du sommet qui s’est tenu à Djibouti le 12 juin 2023, Ismaël Omar Guelleh, son projet bizarrement étonnant au début, mais qu’au fil des mois les gens commencent à comprendre les objectifs que Guelleh visait.
Au début de juillet 2023, des discussions commencent entre l’IGAD et la République du Chili par les biais de son ambassade à Addis-Abeba.
Par la voie de l’IGAD, le président Ismael Omar Guelleh demande à la République du Chili de signer avec l’IGAD le mémorandum d’accord IGAD-Chili dont l’objectif principal est de partagé dans un esprit de coopération sud-sud avec Santiago son expérience dans le conflit centenaire qui semble mieux définir la relation diplomatique entre le Chili et la Bolivie. Le conflit centenaire entre Santiago et La Paz porte sur la privation de l’accès à la mer à la Bolivie par le Chili suite à la guerre connue sous le nom de « la guerre du pacifique de 1879-1884 ». (https://igad.int/igad-chile-agreement-on-maritime-security-cooperation/)
Sur les huit pays que compte l’IGAD, il y a Djibouti et l’Éthiopie qui connaissait le réel intérêt lié à la signature du mémorandum d’accord IGAD-Chili précité.
Élu à la présidence de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) lors du sommet qui s’est tenu à Djibouti le 12 juin 2023, Ismael Omar Guelleh prépare, comme un maitre cuisinier français, un imbroglio politico-diplomatique d’une ampleur continentale pour la Somalie.
Sous l’égide de l’IGAD, le 10 octobre 2023, l’Éthiopie et le Chili ont tenu leur première consultation politique à Addis-Abeba afin de diversifier davantage les liens bilatéraux dans différents domaines de coopération (maritime, navale, etc.).
Le mercredi 11 octobre 2023, à Addis-Abeba, le Directeur de la paix et de la sécurité de l’IGAD, l’honorable Siraj Fegessa, au nom de S.E. Workeneh Gebeyehu, secrétaire exécutif de l’IGAD ; et le directeur général pour le Moyen-Orient et l’Afrique du ministère chilien des Affaires étrangères, l’ambassadeur Juan Pino, ont signé un mémorandum d’accord qui pose des jalons historiques pour la coopération en matière de sécurité et de sûreté maritimes.
Pour, dit-on, profiter de ce mémorandum d’accord IGAD-Chili, le 7 décembre 2023, à Addis-Abeba, le ministre somalien de la Défense de la République fédérale de la Somalie, Abdulkadir Mohamed Noor, signe un accord avec l’Éthiopie. Cet accord comprend une clause stipulant que « la Somalie et l’Éthiopie coopéreront en matière de sécurité maritime ». Mogadiscio qui fait une confiance aveugle à Guelleh est tombé dans le piège diplomatique qui risque de dégrader réellement sa sécurité et sa stabilité déjà précaire.
Le 28 décembre 2023, Ismael Omar Guelleh organise à Djibouti une mascarade des discussions entre Muse Bihi Abdi et Hassan Sheikh Mahmoud pour faire croire au peuple somalien de la corne d’Afrique que Mogadiscio a un rôle caché dans le projet de mémorandum d’entente entre Hargeisa et Addis-Abeba et qu’à cette date Guelleh, Bihi et Abiy seuls savaient.
Le 1er janvier 2024, Muse Bihi Abdi, président de la Somaliland quitte Djibouti à destination d’Addis-Abeba et signe avec Abiy Ahmed Ali, Premier ministre de l’Éthiopie, un mémorandum d’entente portant sur l’octroi à Addis-Abeba d’un terrain de 20 km à Lughaya, sur la mer rouge, à la future base navale de la marine éthiopienne.
La fille du président Ismael Omar Guelleh, madame Haybado Ismael Omar a publié sur son compte Facebook son soutien à ce mémorandum d’entente. La fille du président, madame Haybado Ismael Omar, a publié son premier article de soutien au mémorandum d’entente quelques heures après sa signature (https://fb.watch/ppweOZwv90/).
Le 2 janvier 2024 à 1 h 35 temps de l’Afrique de l’Est, sur un compte du réseau social dénommé Hargeysa-News, compte du réseau social de la Somaliland, proche de Mohamed Said Guedi, publie une lettre de félicitations adressée à Muse Bihi Abdi et portant les emblèmes de Djibouti et la signature d’Ismael Omar Guelleh.
Le peuple somalien de la corne de l’Afrique, plusieurs pays arabes, des pays de la région et des pays occidentaux s’opposent à ce mémorandum d’entente.
Le 3 janvier 2024, les deux chambres du parlement fédéral de la République fédérale de la Somalie et le gouvernement tiennent des assises et qualifient le mémorandum d’entente entre Hargeisa et Addis-Abeba d’agression de l’Éthiopie.
Le président somalien a annoncé samedi 6 janvier 2024 au soir avoir signé une loi pour « annuler » le mémorandum d’entente maritime entre l’Éthiopie et la région séparatiste du Somaliland.
Le président de l’IGAD, Ismael Omar Guelleh, ne dénonce pas ouvertement le mémorandum d’entente, mais publie des communiqués par lesquels il appelle au calme et il propose l’ouverture des discussions de paix entre l’Éthiopie et la Somalie.
Le 11 janvier 2024, le président de la République de Djibouti et de l’IGAD, Ismael Omar Guelleh publie, par le biais de son ministre des affaires étrangères et de la coopération à un sommet extraordinaire de l’IGAD à Ouganda pour le 18 janvier.
Le sommet extraordinaire de l’IGAD d’Ouganda portera sur la mise en place des discussions entre l’Éthiopie et la Somalie au sujet du mémorandum d’entente signée le 1er janvier 2024 entre Addis-Abeba et Hargeisa pour l’octroi d’une base maritime permanente de 20 km à la future force navale Éthiopienne sur les côtes somaliennes.
La République du Chili, avec laquelle l’IGAD avait signé un mémorandum d’accord de coopération le 11 octobre 2023, sera l’invité spécial du sommet extraordinaire de l’IGAD prévu à Kampala le 18 janvier 2024.
Si la Somalie accepte d’ouvrir des discussions avec l’Éthiopie au sujet du projet d’invasion de ce dernier, la République du Chili sera le responsable de ces discussions parce que cette dernière à une expérience centenaire pour le contentieux maritime dont le principal dossier concerne l’accès de la Bolivie au Pacifique perdu par celle-ci depuis la guerre du Pacifique (1879-1884). En 2011, une commission binationale de haut niveau a été créée en vain pour traiter cette question.
Dans ce contentieux, semblable à celui qui vient d’être créé entre Mogadiscio et Addis-Abeba, le gouvernement bolivien accuse le Chili de ne pas respecter toutes les clauses du traité de 1904 (notamment celle de discuter exclusivement du thème maritime) dont l’interprétation est à l’origine des tensions historiques entre les deux pays.
La Paz sollicite ses principaux partenaires ou alliés de la région pour que le Chili ratifie la résolution 426 de l’Organisation des États américains (1979) qui déclare l’accès de la Bolivie au Pacifique comme « intérêt hémisphérique permanent ».
Face à la position ferme du Chili, la Bolivie a engagé des actions auprès de diverses instances internationales. Le « thème maritime » est bien au cœur des relations entre les deux pays, et constitue le socle d’un nationalisme bolivien réactivé par gouvernement de La Paz depuis 2006.
À suivre…
Hassan Cher
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The English translation of the article in French.
Djibouti/Somalia/Ethiopia: What are the links between Chile, IGAD, Djibouti, Hargeisa, Addis Ababa, Mogadishu and the Red Sea?
Since 2017, the political, security, military, economic, legal and administrative situation of the Federal Republic of Somalia has been improving positively, and the federal state of Somalia has been able to strengthen its security, jurisdiction and international relations.
This positive development in Somalia’s situation is not to everyone’s taste, and above all it runs counter to the interests of the East African mafia known as « Qawlaysato ».
The strengthening of Somalia’s ports, airports and borders in general will have a negative impact on the illegal activities of the Qawlaysato mafia (trafficking in arms, uranium, drugs, human beings and money laundering, etc.).
Djibouti’s President Ismaïl Omar Guelleh, upon his election to the presidency of the Intergovernmental Authority on Development (IGAD) at the summit held in Djibouti on June 12, 2023, is killing two birds with one stone with Abiy Ahmed Ali’s future Ethiopian naval force project.
By facilitating the rapprochement between Hargeisa and Addis Ababa, Ismael Omar Guelleh succeeded in getting rid of Abiy Ahmed Ali, to whom he had promised, firstly, to grant a naval base in the town of Tadjoura for the future Ethiopian naval force and, secondly, to worsen the security of Somalia, which was at risk of going to war with Somaliland and Ethiopia.
These kinds of tensions and destabilizations are the hallmark of Ismael Omar Guelleh, the master of political manipulation known as « Shidaarad Gerisa » with its regional dimensions.
As proof, elected to the presidency of the Intergovernmental Authority on Development (IGAD) at the summit held in Djibouti on June 12, 2023, Ismael Omar Guelleh’s project was bizarrely surprising at first, but as the months went by, people began to understand the objectives Guelleh was aiming for.
In early July 2023, discussions began between IGAD and the Republic of Chile through its embassy in Addis Ababa.
Through IGAD, President Ismael Omar Guelleh is asking the Republic of Chile to sign the IGAD-Chile memorandum of understanding, the main aim of which is to share with Santiago, in a spirit of South-South cooperation, its experience in the century-old conflict that seems to best define the diplomatic relationship between Chile and Bolivia. The century-old conflict between Santiago and La Paz concerns Chile’s denial of Bolivia’s access to the sea following the war known as the « Pacific War of 1879-1884 ». (https://igad.int/igad-chile-agreement-on-maritime-security-cooperation/)
Of the eight IGAD countries, Djibouti and Ethiopia were aware of the real interest in signing the aforementioned IGAD-Chile memorandum of understanding.
Elected to the presidency of the Intergovernmental Authority on Development (IGAD) at the summit held in Djibouti on June 12, 2023, Ismael Omar Guelleh is preparing, like a French master chef, a political-diplomatic imbroglio of continental proportions for Somalia.
Under the aegis of IGAD, on October 10, 2023, Ethiopia and Chile held their first political consultation in Addis Ababa to further diversify bilateral ties in various areas of cooperation (maritime, naval, etc.).
On Wednesday, October 11, 2023, in Addis Ababa, IGAD’s Director of Peace and Security, the Hon. Siraj Fegessa, on behalf of H.E. Workeneh Gebeyehu, IGAD Executive Secretary; and the Chilean Foreign Ministry’s Director General for the Middle East and Africa, Ambassador Juan Pino, signed a memorandum of understanding that sets historic milestones for cooperation in maritime safety and security.
To take advantage of this IGAD-Chile memorandum of understanding, on December 7, 2023, in Addis Ababa, the Somali Minister of Defense of the Federal Republic of Somalia, Abdulkadir Mohamed Noor, signed an agreement with Ethiopia. The agreement includes a clause stipulating that « Somalia and Ethiopia will cooperate in matters of maritime security ».
Mogadishu, which has blind faith in Guelleh, has fallen into a diplomatic trap that threatens to do real damage to its already precarious security and stability.
On December 28, 2023, Ismael Omar Guelleh organized in Djibouti a masquerade of discussions between Muse Bihi Abdi and Hassan Sheikh Mahmoud to make the Somali people of the Horn of Africa believe that Mogadishu had a hidden role in the draft memorandum of understanding between Hargeisa and Addis Ababa, and that at that time only Guelleh, Bihi and Abiy knew.
On January 1, 2024, Muse Bihi Abdi, President of Somaliland, left Djibouti for Addis Ababa and signed a memorandum of understanding with Abiy Ahmed Ali, Prime Minister of Ethiopia, granting Addis Ababa 20 km of land in Lughaya, on the Red Sea, for the future naval base of the Ethiopian navy.
President Ismael Omar Guelleh’s daughter, Madame Haybado Ismael Omar, posted her support for the memorandum of understanding on her Facebook account. The president’s daughter, Madame Haybado Ismael Omar, published her first article in support of the memorandum of understanding a few hours after it was signed (https://fb.watch/ppweOZwv90/).
On January 2, 2024 at 1:35 a.m. East African time, a Somaliland social network account called Hargeysa-News, close to Mohamed Said Guedi, published a congratulatory letter addressed to Muse Bihi Abdi and bearing the emblems of Djibouti and the signature of Ismael Omar Guelleh.
The Somali people in the Horn of Africa, several Arab countries, countries in the region and Western countries oppose this memorandum of understanding.
On January 3, 2024, the two chambers of the Federal Parliament of the Federal Republic of Somalia and the government met and described the memorandum of understanding between Hargeisa and Addis Ababa as Ethiopia’s aggression.
Somalia’s president announced on the evening of Saturday January 6, 2024 that he had signed a law to « cancel » the maritime memorandum of understanding between Ethiopia and the breakaway region of Somaliland.
IGAD President Ismael Omar Guelleh did not openly denounce the memorandum of understanding, but issued communiqués calling for calm and proposing the opening of peace talks between Ethiopia and Somalia.
On January 11, 2024, the President of the Republic of Djibouti and IGAD, Ismael Omar Guelleh, through his Minister of Foreign Affairs and Cooperation, calls for an extraordinary IGAD summit to be held in Uganda on January 18.
The extraordinary IGAD summit in Uganda will focus on setting up discussions between Ethiopia and Somalia concerning the memorandum of understanding signed on January 1, 2024 between Addis Ababa and Hargeisa for the granting of a permanent 20 km maritime base to the future Ethiopian naval force on the Somali coast.
The Republic of Chile, with which IGAD signed a memorandum of cooperation on October 11, 2023, will be the special guest at the IGAD Extraordinary Summit scheduled to take place in Kampala on January 18, 2024.
If Somalia agrees to open discussions with Ethiopia about the latter’s invasion project, the Republic of Chile will be in charge of these discussions, as the latter has a century’s experience in maritime disputes, the main issue of which concerns Bolivia’s access to the Pacific, lost by the latter since the Pacific War (1879-1884). In 2011, a high-level binational commission was unsuccessfully set up to deal with this issue.
In this dispute, similar to the one that has just been created between Mogadishu and Addis Ababa, the Bolivian government accuses Chile of not respecting all the clauses of the 1904 treaty (notably that of discussing exclusively the maritime theme), the interpretation of which is at the root of the historical tensions between the two countries.
La Paz urged its main partners and allies in the region to ask Chile to ratify Resolution 426 of the Organization of American States (1979), which declared Bolivia’s access to the Pacific a « permanent hemispheric interest ».
Faced with Chile’s firm stance, Bolivia took action before various international bodies. The « maritime theme » is indeed at the heart of relations between the two countries, and forms the basis of a Bolivian nationalism reactivated by the government in La Paz since 2006.
To be continued…
Hassan Cher
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