Selon des informations concordantes recueillies par La Voix de Djibouti (LVD), le courant ne passe plus entre l’État de Djibouti et le Fonds arabe de développement économique et social (FADES). En effet, cet organisme panarabe dont le siège est situé au Koweït aurait suspendu il y a quatre mois ses décaissements pour des projets qu’il finance au titre de l’État de Djibouti.
Cette suspension serait survenue suite au non-remboursement par plusieurs institutions étatiques djiboutiennes des prêts contractés auprès du FADES. Ces institutions défaillantes sont notamment la Société immobilière et d’aménagement foncier (SIAF), ex-Société immobilière, l’Office national des eaux et de l’assainissement de Djibouti (ONEAD), le Port de Tadjourah et l’Agence de réhabilitation urbaine et du logement social (Arulos), ex-Fonds de l’Habitat.
A la SIAF, c’est le financement des logements dits sociaux des Cités Hodan I et II qui n’a pas été remboursé. A l’ONEAD, c’est le financement de la réhabilitation des réseaux de distribution d’eau potable de Djibouti-ville et de Balbala qui n’a pas été remboursé. A l’Arulos, le financement non-remboursé concerne les logements dits sociaux du PK13 Nord. Au Port de Tadjourah, c’est le financement de la construction du port lui-même qui n’a pas été remboursé.
Devant cette situation, les autres institutions étatiques qui ont été impactées par la suspension des décaissements par le FADES, se seraient tournées vers l’autocrate Ismail Omar Guelleh. Embarrassé, ce dernier préparerait un décret ordonnant au ministre du budget, Isman Ibrahim Robleh, d’assurer le remboursement au FADES desdits financements en lieu et place des institutions défaillantes, à savoir la SIAF, l’Arulos, l’ONEAD et le Port de Tadjourah.
Bien entendu, la question centrale reste posée : Où est passé l’argent qui devait servir au remboursement des prêts contractés par la SIAF, l’ONEAD, l’Arulos et le Port de Tadjourah ? Nous y reviendrons. A suivre de près.