C’est connu, il est des militaires djiboutiens qui ont carte blanche pour tirer à balles réelles sur les civils et les tuer. Ils le font sur l’ensemble du territoire djiboutien, au nord, au sud-ouest, au sud-est comme dans la région de Djibouti-ville, la capitale djiboutienne.
Aux abords de Djibouti-ville, le phénomène est courant, sous divers prétextes fallacieux. Le prétexte le plus courant est la lutte contre la contrebande.
C’est ainsi que, encore une fois, un homme a été abattu à balles réelles par un soldat de l’armée djiboutienne. Il l’a été dans la nuit de dimanche 3 mars 2024 près du lieudit Torabora qui abrite la place du défilé militaire du 27 Juin, aux abords de Djibouti-ville. Il s’appelait Hassan Adaweh Gudi. Le militaire qui l’a visé affirmerait qu’il transportait des cigarettes de contrebande, ce qui n’est pas avéré. Et même si c’était le cas, avait-il besoin de le tuer pour l’arrêter ? Comment tirer de sang froid sur un civil sans défense ?
Sans surprise, le militaire meurtrier n’a pas été inquiété. Aucun des militaires qui tuent des civils n’est inquiété, de sorte qu’une impunité totale est garantie à cette catégorie de soldats.
Compte tenu de l’ampleur et de la persistance de ce phénomène, il est difficile de ne pas y voir une forme de terrorisme d’État. A suivre de très près.