Le 20 septembre 2021, Haibado Ismaël Omar Guelleh a déposé une requête devant le Tribunal d’Arrondissement de Lausanne, en Suisse, contre Hassan Cher Hared, intitulée « Demande en protection des droits de la personnalité ». La requête a été enregistrée par le tribunal le 21 septembre 2021.
Dans les paragraphes 23 à 25 de sa requête, et avec l’appui de preuves présentées à la pièce 13 de son bordereau, Haibado Ismaël Omar Guelleh a confirmé que son projet « Fairmont Hôtel » avait été perturbé par un article publié sur le site HCH24.COM le 4 mars 2019. Selon la requête, Haibado Ismaël Omar Guelleh a communiqué ces informations à l’étude CANONICA & ASSOCIES, située au 2 rue François Bellot, 1206 Genève.
Lors de l’audience du 20 septembre 2023, Haibado Ismaël Omar Guelleh a confirmé en personne qu’elle était l’auteur de la requête et que l’article de presse en question avait nui à son projet « Fairmont Hôtel Djibouti », comme précisé dans la requête et les pièces justificatives qu’elle a produites. Elle a signé un procès-verbal devant la justice dans lequel elle reconnaît être l’auteure de la requête et des pièces du bordereau.
Étant donné qu’elle a présenté des documents et insisté sur son rôle de propriétaire du projet « Fairmont Hôtel Djibouti », tout en ayant signé cette procédure en personne, le Tribunal d’Arrondissement de Lausanne lui a donné gain de cause.
Cependant, il a été révélé que Haibado Ismaël Omar Guelleh avait signé en septembre 2021 un accord avec le groupe ACCOR pour la réalisation du projet « Fairmont Hôtel ». Dans un article publié sur le site d’ACCOR le 20 septembre 2021, il est indiqué : « Accor s’associe à Carnegie Hill Hospitality, société fondée en 2018, qui s’est positionnée comme un acteur majeur du secteur immobilier à Djibouti, dirigée par Mme Haibado Ismail, et affiche une forte ambition d’être un leader du secteur touristique à travers des développements « greenfield » et des partenariats stratégiques dans tous les segments des secteurs hôtelier et immobilier ». Lien : Accor expands luxury footprint in Sub-Saharan Africa with Fairmont in Djibouti – Accor – Newsroom | Asia & Pacific
Le 26 septembre 2021, Archetype Group a annoncé sur sa page Facebook avoir été récompensé par Carnegie Hill Hospitality, en partenariat avec Accor, pour sa première propriété de luxe à Djibouti : le Fairmont Hotels & Resorts Djibouti. Lien : Facebook
Le 21 septembre 2021, le média « AfricaBusiness+ » a également publié un article payant intitulé : « SouthBridge et Willkie Farr & Gallagher soutiennent le partenariat d’Haïbado Ismaïl avec Accor ». Ce qui confirme et appui la pièce n° 13 de la requête de Haibado Ismael Omar Guelleh. lien : Southbridge et Willkie Farr & Gallagher épaulent Haïbado Ismaïl dans son partenariat avec Accor – Africa Business+
Des sources proches du Fonds Souverain de Djibouti ont révélé à HCH24 que le projet « Fairmont Hôtel Djibouti » est un projet appartenant à l’État djiboutien. Ces mêmes sources ont ajouté qu’aucun investisseur international ne pourrait financer un projet estimé à 100 millions de dollars dans un pays, Djibouti, classé 130e sur 180 pays dans l’Indice de perception de la corruption 2023 publié par Transparency International. Le classement de la corruption à Djibouti a fluctué entre 113,41 et 142,00 de 2007 à 2023, avec un point culminant de 142 en 2020. Lien : Djibouti – Corruption Rang | 2007-2023 Données | 2024-2025 Prévisions
En France, Haibado Ismaël Omar Guelleh a prétendu avoir signé le projet « Fairmont Hôtel Djibouti » en qualité de représentante de la société Carnegie Hill Hospitality. Cependant, devant la justice suisse, avec des preuves à l’appui, elle a déclaré être la propriétaire du projet et a indiqué que l’article de HCH24.COM avait perturbé son initiative.
Résumé juridique des liens illicites entre les déclarations de Haibado Ismaël Omar Guelleh, son accord avec ACCOR et le financement du projet.
Les déclarations faites par Haibado Ismaël Omar Guelleh devant la justice suisse et ses actions en relation avec le projet « Fairmont Hôtel Djibouti » suscitent des interrogations juridiques sur des liens potentiellement illicites, notamment en vertu des législations françaises et suisses concernant la fraude, les biens mal acquis et la corruption.
- Déclarations devant la justice suisse : Devant le Tribunal d’Arrondissement de Lausanne, Haibado Ismaël Omar Guelleh a déclaré être propriétaire du projet « Fairmont Hôtel Djibouti », soutenant que son projet avait été perturbé par un article de presse de HCH24.COM. Ces affirmations ont été faites sous serment et accompagnées de documents justificatifs. Toutefois, ces déclarations semblent en contradiction avec les faits, notamment la signature d’un accord avec le groupe ACCOR en septembre 2021, dans lequel elle est présentée comme une partenaire commerciale dans la réalisation du projet, mais non comme propriétaire direct.
- L’accord avec ACCOR et la question du financement : Haibado a signé avec ACCOR en qualité de représentante de Carnegie Hill Hospitality pour la réalisation de « Fairmont Hôtel Djibouti », mais elle a ensuite présenté cette signature comme preuve de sa prétendue propriété, ce qui pourrait constituer une distorsion des faits. Si elle n’est pas effectivement la propriétaire du projet, mais simplement une signataire d’un contrat commercial avec ACCOR, ses déclarations devant le tribunal suisse pourraient constituer une fausse déclaration sous serment (article 434-13 du Code pénal français) ou un parjure en droit suisse, punissables respectivement par des amendes et des peines d’emprisonnement. L’intention de tromper la justice dans le cadre de la requête pourrait également s’apparenter à une escroquerie selon l’article 313-1 du Code pénal français, qui sanctionne les manœuvres frauduleuses pour obtenir des biens ou des services.
- Soupçons sur le financement du projet : Des sources proches du Fonds Souverain de Djibouti ont révélé que le projet était financé par l’État djiboutien, ce qui soulève des questions sur la légitimité du financement dans un contexte de corruption et de mauvaise gestion des fonds publics. En effet, Djibouti figure parmi les pays les plus corrompus selon l’Indice de perception de la corruption 2023 de Transparency International. Si les fonds publics ont été utilisés à des fins personnelles ou pour financer un projet dans des conditions douteuses, cela pourrait constituer une détournement de fonds publics (article 432-15 du Code pénal français), ce qui est passible de lourdes sanctions.
- Liens entre les déclarations et la législation sur les biens mal acquis : Si Haibado Ismaël Omar Guelleh a acquis des biens, y compris le projet hôtelier, en utilisant des ressources publiques ou de manière contraire à la législation sur les biens mal acquis, ces faits pourraient être inscrits dans le cadre d’une enquête sur les biens mal acquis. En France, la loi sur les biens mal acquis permet d’engager des poursuites pour blanchiment de fonds publics ou d’origine illicite (articles 324-1 et suivants du Code pénal français). Les autorités suisses pourraient aussi intervenir si des transactions financières impliquent des actifs obtenus par des moyens frauduleux ou illicites.
Conclusion : L’examen des déclarations de Haibado Ismaël Omar Guelleh, de son contrat avec ACCOR, et du financement du projet « Fairmont Hôtel Djibouti » soulève des soupçons d’illégalité, notamment en matière de fraude et de fausses déclarations. Si les faits sont avérés, Haibado pourrait se retrouver confrontée à des poursuites pour escroquerie, faux et usage de faux, et détournement de fonds publics dans le cadre des législations française et suisse.
Donc, le dossier de Haibado Ismaël Omar Guelleh sera versé, au moment opportun, dans la plainte des biens mal acquis enregistrée sous le numéro 18 291 000 630 auprès du Parquet National Financier de Paris.
Hassan Cher
English translation of the article in French.
Djibouti/Justice: Haibado Ismaël Omar accuses himself of owning US$100 million in ill-gotten gains
On September 20, 2021, Haibado Ismaël Omar Guelleh filed a petition with the District Court of Lausanne, Switzerland, against Hassan Cher Hared, entitled “Demande en protection des droits de la personnalité”. The petition was registered by the court on September 21, 2021.
In paragraphs 23 to 25 of his petition, and supported by evidence presented in Exhibit 13 of his docket, Haibado Ismaël Omar Guelleh confirmed that his “Fairmont Hôtel” project had been disrupted by an article published on the HCH24.COM website on March 4, 2019. According to the request, Haibado Ismaël Omar Guelleh communicated this information to the law firm CANONICA & ASSOCIES, located at 2 rue François Bellot, 1206 Geneva.
At the hearing on September 20, 2023, Haibado Ismaël Omar Guelleh confirmed in person that she was the author of the petition and that the press article in question had harmed her “Fairmont Hôtel Djibouti” project, as specified in the petition and the supporting documents she produced. She signed an affidavit before the court in which she acknowledged that she was the author of the petition and the supporting documents.
Since she presented documents and insisted on her role as owner of the “Fairmont Hôtel Djibouti” project, while having signed this procedure in person, the Lausanne District Court ruled in her favor.
However, it was revealed that in September 2021, Haibado Ismaël Omar Guelleh had signed an agreement with the ACCOR group to build the “Fairmont Hotel” project. In an article published on the ACCOR website on September 20, 2021, it is stated, “Accor partners with Carnegie Hill Hospitality, a company founded in 2018, which has positioned itself as a major player in the real estate sector in Djibouti, headed by Ms. Haibado Ismail, and displays a strong ambition to be a leader in the tourism sector through ‘greenfield’ developments and strategic partnerships in all segments of the hotel and real estate sectors.” link : Accor expands luxury footprint in Sub-Saharan Africa with Fairmont in Djibouti – Accor – Newsroom | Asia & Pacific
On September 26, 2021, Archetype Group announced on its Facebook page that it had been awarded Carnegie Hill Hospitality, in partnership with Accor, for its first luxury property in Djibouti: Fairmont Hotels & Resorts Djibouti. Link : Facebook
On September 21, 2021, the media outlet “AfricaBusiness+” also published a paid article entitled: “SouthBridge and Willkie Farr & Gallagher support Haïbado Ismaïl’s partnership with Accor”. This confirms and supports Exhibit 13 of Haibado Ismael Omar Guelleh’s application. link: Southbridge et Willkie Farr & Gallagher épaulent Haïbado Ismaïl dans son partenariat avec Accor – Africa Business+
Sources close to the Fonds Souverain de Djibouti revealed to HCH24 that the “Fairmont Hôtel Djibouti” project is owned by the Djiboutian state. The same sources added that no international investor could finance a project estimated at 100 million dollars in a country, Djibouti, ranked 130th out of 180 countries in the Corruption Perceptions Index 2023 published by Transparency International. Djibouti’s corruption ranking fluctuated between 113.41 and 142.00 from 2007 to 2023, peaking at 142 in 2020. Link: Djibouti – Corruption Rang | 2007-2023 Données | 2024-2025 Prévisions
In France, Haibado Ismaël Omar Guelleh claimed to have signed the “Fairmont Hôtel Djibouti” project as a representative of Carnegie Hill Hospitality. However, before the Swiss courts, with supporting evidence, she declared that she was the owner of the project and indicated that the HCH24.COM article had disrupted her initiative.
Legal summary of illicit links between Haibado Ismaël Omar Guelleh’s statements, his agreement with ACCOR and the financing of the project.
The statements made by Haibado Ismaël Omar Guelleh before the Swiss courts and his actions in relation to the “Fairmont Hôtel Djibouti” project raise legal questions about potentially illicit links, particularly under French and Swiss legislation concerning fraud, ill-gotten gains and corruption.
- Statements before the Swiss courts: Before the Lausanne District Court, Haibado Ismaël Omar Guelleh declared that he was the owner of the “Fairmont Hôtel Djibouti” project, claiming that his project had been disrupted by a press article in HCH24.COM. These assertions were made under oath and accompanied by supporting documents. However, these statements appear to contradict the facts, in particular the signing of an agreement with the ACCOR group in September 2021, in which she is presented as a business partner in the realization of the project, but not as a direct owner.
- The agreement with ACCOR and the question of financing: Haibado signed with ACCOR as a representative of Carnegie Hill Hospitality for the realization of “Fairmont Hotel Djibouti”, but then presented this signature as proof of her alleged ownership, which could constitute a distortion of the facts. If she is not actually the owner of the project, but merely a signatory to a commercial contract with ACCOR, her statements before the Swiss court could constitute a false declaration under oath (article 434-13 of the French Penal Code) or perjury under Swiss law, punishable by fines and imprisonment respectively. The intention to mislead the judiciary in the context of the petition could also amount to fraud under article 313-1 of the French Penal Code, which punishes fraudulent maneuvers to obtain goods or services.
- Suspicions about project financing: Sources close to the Fonds Souverain de Djibouti have revealed that the project was financed by the Djiboutian state, raising questions about the legitimacy of the funding in a context of corruption and mismanagement of public funds. Indeed, Djibouti ranks among the most corrupt countries according to Transparency International’s Corruption Perceptions Index 2023. If public funds have been used for personal purposes or to finance a project under dubious conditions, this could constitute misappropriation of public funds (Article 432-15 of the French Penal Code), which is punishable by heavy penalties.
- Links between the declarations and the legislation on ill-gotten gains: If Haibado Ismaël Omar Guelleh has acquired assets, including the hotel project, using public resources or in a manner contrary to the legislation on ill-gotten gains, these facts could be included in an investigation into ill-gotten gains. In France, the law on ill-gotten gains allows prosecution for laundering public funds or funds of illicit origin (articles 324-1 et seq. of the French Penal Code). Swiss authorities may also intervene if financial transactions involve assets obtained by fraudulent or illicit means.
Conclusion: An examination of Haibado Ismaël Omar Guelleh’s declarations, his contract with ACCOR, and the financing of the “Fairmont Hôtel Djibouti” project raises suspicions of illegality, particularly in terms of fraud and false declarations. If the facts are proven, Haibado could face prosecution for fraud, forgery and misappropriation of public funds under French and Swiss law.
In due course, Haibado Ismaël Omar Guelleh’s case will be included in the complaint for ill-gotten gains registered under number 18 291 000 630 with the Parquet National Financier in Paris.
Hassan Cher
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